Ce film, concu comme une lampe d'intérieur, reprend l'intensité lumineuse du matin à l'après-midi, jusqu'au soir. Sans autre linéarité ou narration autre que celle de la lumière naturelle. Les ciels issus des 5 premiers films couleur tournés à Paris en 1955 ont été re-filmés, recadrés puis remontés pour créer une lumière parisienne artificielle et différée. Le cinéma comme expérience potentielle de jet lag.
D'après :
"Cette sacrée gamine" de Michel Boisrond
"Si Paris m'était conté" de Sacha Guitry
"Le chanteur de Mexico" de Richard Pottier
"Le ballon rouge" de richard Lamorisse
" Elena et les hommes" de Renoir
Dans la salle de spectacle, c’est une luminosité passée
qui est diffusée, celle qui est conservée sur la pellicule
de films tournés durant le printemps 58. Vidés de toute narration,
des après-midi, des soirées et des nuits sont sélectionnés
dans des films, extraits, pour être recadrés et remontés
pour finalement composer un après-midi générique de
10 heures. Cette temporalité ainsi reconstituée sur un après-midin
est ensuite projetée en continu dans la salle de spectacle. Elle est
différée mais re-synchronisée avec un temps vécu
en direct. Ce geste part du principe que tous les films sont des expériences
potentielles de jet lag. Habiter ici au printemps 2005 dans la luminosité
du printemps 1958.