Le son des 20 heures de rushes
Olivier Bardin, personnage.
Christelle Lheureux,
image.
Et le son, tu l’utilises
ou pas ?
Non, que l'image
On peut me parler alors
?
Oui, mais pas, toi tu es
à l’image.
Approches-toi.
Il y a une étiquette au costume, faut couper
l’étiquette.
Ne fais pas des gestes comme
ça.
T’attends quelqu’un, il
y a quelqu’un qui va arriver.
Il arrive à ta gauche,
il y a quelqu’un à ta gauche.
Laisses tomber à
gauche, soit normal.
Laisse quoi ?
Laisses tomber, ne regarde
pas à gauche.
Je ne sais pas.
Olivier, tu veux pas te
mélanger aux enfants ?
Non, attend.
Prends les escalators.
Tu contournes la billetterie
puis tu tournes à gauche.
Vas-y, vas-y.
Approches-toi de la vitre.
Vas-y. Oh non, pas là-bas.
Ce serait bien de trouver
quelqu’un en costume, pour le suivre.
Le chien.
Approches-toi de lui.
Bon.
Stop.
Olivier, stop, stop, stop...
Arrêtes-toi et attend un peu.
Regardes derrière
toi.
Olivier, tu veux pas aller
dans le parc un peu ?
Mets-toi genre face à
moi.
Tu ne regardes jamais la
caméra, d’accord ?
Bouges pas, bouges pas.
Vas-y.
Il est parti.
Vas t’asseoir sur le banc.
C’est mouillé ?
Ouais, c’est mouillé.
T’es sûr ?
Oh non, c’est moche par
là.
On descend ou on monte ?
Pourquoi t’es pas allé
au cinquième ?
T’es prête ?
Oui, oui, je suis prête.
Parle plus fort.
Marches au milieu.
Olivier, suis la voiture.
En fait, c’était
très beau dans les phares.
Tu vois ce que je veux dire
?
Fait voir ton visage.
Bouges pas, bouges pas.
Bon, voilà.
Tu vois autre chose à
faire ?
Qu’est ce qu’on fait ?
On y va, non ?
Non, ça ne va pas.
T’es une momie ?
Momie !
Sphinx.
Allez, souris un peu Monsieur
Hulot.
C’est bon ?
Regarde ailleurs.
Marches au même rythme
que moi.
Vas-y, je remarche en arrière,
tu me dis quand il y a un trou.
Marches très lentement
avec moi.
C’est bon ?
Tu fais le tour du propriétaire.
Fais attention.
Attends Olivier, arrêtes-toi
deux secondes.
T'es flou.
J’ai eu peur.
Tu fais attention.
Oui, oui.
Regarde un peu les bateaux
de temps en temps sans t’arrêter.
(Rires). Un tout petit peu
de temps en temps, pas toujours.
T’as pris un coup de soleil.
Traverses-les.
Mais non, il faut que tu
ailles les voir.
Je veux pas jouer au foot.
Wouahouh. Ça c’était
très très beau.
Qu’est ce qu’il y a d’autres
?
Génial, (rires) c’est
super ce film, on s’ennuie pas du tout.
Ouh ouh, Olivier ! tu dors
?
Retournes voir le type.
Je ne te vois pas Olivier.
Adosses-toi un peu, au rebord,
juste là, voilà.
Repars.
Reviens.
Repars.
Reviens.
Couper.
On fait une pause ?
Quoi ?
Ouais, écartes-toi
de la barrière et viens plus vers moi.
Pas trop.
Oh là là,
je vois rien, j’ai les cheveux dans les yeux.
Stop.
Bon, on va, on va aller...
euh...
Oui, continue le chemin.
Tu peux retourner là
d’où on vient si tu veux.
Ouais mais je crains qu’on
ne le voit pas.
Arrêtes-toi, Olivier.
Non mais... Ouais.
Ouais mais là, je
l’ai pas l’avion.
On fait juste une minute
comme ça.
Regarde, il arrive.
Bon, tu veux rentrer ?
Bouge pas.
O.K.
Bon, t’as les clés
de la bagnole, là ?
Bonsoir !
Donnes-moi les clés
de la voiture, j’ai vraiment froid.
Olivier, stop.
Tu entends Chérie
F.M. ?
Ouah, c’est tout orange.
C’est quoi cet orange ?
Stop, stop, stop, stop.
Vas-y.
Merde.
Bouge pas. Bouges pas, bouges
pas.
Doucement, Olivier, j’y
arrive pas. T’es flou là.
Marches beaucoup plus doucement
encore.
Oh là là,
ça va pas du tout.
Ouais, super comme ça.
Après tu rentres
dans la galerie marchande.
Pourquoi tu passes par là
?
GARDES SECURITE : Mademoiselle,
on peux pas filmer là.
On sort ?
Tu peux heu... Ouais.
Marches pas trop vite, hein
?
Les gens sont moches ici.
J’aime mieux quand t’es debout
quand même.
Je vais te filmer de plus
loin maintenant.
Attends Olivier, d’accord
? Bouge pas. Reste comme ça.
Bon aller, on s’en fout.
Vas-y passes, Olivier.
Ouh ouh, passes, passes
dans le champ s’il te plaît.
Bouges pas, bouges pas.
Il y a une scène drôle derrière toi.
Aie, aie, aie, attends, Olivier,
stop, stop.
C’est bon.
Ne vas pas trop dans les
endroits sombres parce que ça marches pas.
Oui, vers la B.N.P.
Ça tourne.
J’ai l’habitude maintenant,
j’ai un truc qui me suit.
PASSANT 1 : hé monsieur...
Ca sert à quoi ? Monsieur, ça sert à quoi ?
C’est un film.
PASSANT 1 : C’est un film
heu... Y va passer au cinéma ?
PASSANT 2 : Non.
PASSANT 1 : C'est quoi ?
Un film pour penser à
d’autres.
PASSANT 1 : Hé madame...
Madame !
Là, c’est très
beau là.
Retournes-toi.
Mets-toi en face de moi.
Part à ta gauche.
Qu’est ce que tu veux que
je fasse ?
Merde, la pluie.
Reviens vers moi.
Oh non... j’ai raté
mon plan Olivier.
Tu reste un petit moment
comme ça, fixe.
Tu veux pas remonter sur
ta droite ?
Oh non, c’est plein de boue.
C’est très beau ici,
non ?
C’était très
beau là-haut, mais j’ai pas eu le temps de filmer assez en fait.
Ben alors ?
T’es très bien dans
la campagne, là.
Tu veux y retourner un petit
peu ?
Non.
Mon pantalon, il est plein
de boue, regarde mes godasses, elles sont…
Regarde ça, on dirait
qu’elles ont quinze ans.
Alors au-dessus, c’est pas
très beau, il y a pas grand-chose à voir.
Et là…
Et là, et là,
je me prends un coca là, tu vois, je suis tout seul dans cet endroit
et je me prends un coca.
O.K.
D’accord mais attends… c’est
flou.
O.K.
Quoi “O.K.”. Tu ne me suis
pas s’il te plaît.
Non, non.
Regardes derrières
toi, Olivier, des fois.
Oh non, Olivier... Tu as
regardé la caméra.
Merci, c’est bon.
Ça tourne.
C’est des dunes aménagées,
c’est l’arnaque.
On dirait des dunes en plastique.
Ouais, retournes vers la
mer.
C’est du cinéma muet,
Olivier.
Tu vas où ?
Attends-moi.
Je traverse là-bas
?
Oui.
Tu vois ce que je veux dire
?
Où ?
Ben, tu marches… Dans le
champ de la caméra.
Ça tourne toujours.
Il y a pas de type en costume
?
Je suis sûr qu’il
y a un petit bonhomme en costume qui va arriver.
Vas-y Olivier, ça
tourne.
Toi, tu avances.
Rigoles pas hein.
Oh non, tu te marres. (rires).
Olivier.
Ici ?
Et si tu entrais ?
Il y avait de l’idée,
mais elles sont parties.
Reste dans le périmètre,
tu peux bouger, mais tu restes dans le périmètre.
Recule.
Top, top, là tu sors
du champ.
Bouge un tout petit peu,
tu es devant la fille.
Fait ce que tu veux.
Non, ne les regarde pas.
Ils ont tous de sacs Leadel,
ici, c’est horrible.
Olivier... je veux juste
faire un plan pour faire le point, c’est tout.
Hop.
Vas-y.
Faut que tu marches sur des
endroits plats.
Ouais mais là, c’est
pas très plat.
Fais le tour par le chemin,
non ?
Tu veux pas te promener vers
le château, dans l’herbe ?
C’est plus intéressant
par là-bas.
Un petit peu, là
comme ça.
Reviens.
Je tourne à gauche
là ?
Quoi ?
Tu veux qu’on aille à
gauche ?
Oui.
Je voudrais des paysages.
Fait tourner les cartes
postales.
Les paysages.
Un film, c’est comme un
paysage.”